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Déprimant ce silence...;o)

Envoyé par GDMANIMA en date du 10 novembre 1999 à 18h32

(source http://www.mainequality.com/sad.jpg)

Un mot, une image, une couleur ; si vous n'avez pasl'esprit à discourir, à écrire, à papoter, laissez-nous un signe de vie...une marque de votre passage, de votre état d'âme. Un poème aussi ! On est au-dessus de 200 qui visitent chaque jour... Ouh! Ouh! où êtes-vous ? Est-ce que la VIE EN ROSE est une source de bonheur total ? La vie gaie/lesbienne, est une source de joie de vivre incommensurable ?

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Y'a des jours

Envoyé par Grand Marnier en date du 10 novembre 1999 à 22h44 en réponse à Déprimant ce silence...;o) (reçu de GDMANIMA le 10 novembre 1999 à 18h32).

(source http://www.webgraphique.com/images/4%2DPhotos-Thumbnail/N39%2D037%5F01%2Ejpg)

Y'a des jours où on se penche
Y’en a d’autres où on plie
Y’a ceux où on flanche
Moi j’ai flanché

Y’a des jours où il vente
Y’a en a d’autres où il pleut
Il pleuvait dans ma chambre
Et j’ai flanché

Ah! J’étais si bas ce jour-là
Que je ne faisais pas d’ombre
J’étais si seul ce jours-là
Que je ne pouvais pas descendre plus bas

Il fallait que je le dise
Je l’ai dit à la rivière
Elle m’a si bien écouté
Que du haut du pont
Je m’y suis jeté

Ah! Que j’étais bien dans ses bras
Je me suis laissé descendre
Au plus creux de son lit
Elle n’était pas si grande
Je me suis plié
Et je me suis laissé prendre
Comme on m’a jamais pris
Moi qui veut toujours prendre
Je m’suis donné

Ah! Que j’étais si bien dans ses bras
Si bien à marée haute
Qu’au plus large de ses côtes
Je m’suis laissé couler

Je l’ai dit à la rivière
Elle m’a si bien écouté
Que du haut du pont
Je m’y suis jeté

Ah! Que j’étais si bien dans ses bras
Y’a des jours où on coule
Jusqu’au plus profond
Sans crier au secours

Jean-Pierre Ferland

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Tristesse

Envoyé par Grand Marnier en date du 10 novembre 1999 à 22h17 en réponse à Déprimant ce silence...;o) (reçu de GDMANIMA le 10 novembre 1999 à 18h32).

(source http://www.webgraphique.com/images/4%2DPhotos-Thumbnail/Mf0151%5F01%2Ejpg)

J’ai perdu ma force et ma vie,
Et mes amis et ma gaieté,
J’ai perdu jusqu’à la fierté
Qui faisait croire à mon génie,

Quand j’ai connu la Vérité,
J’ai cru que c’était une amie;
Quand je l’ai comprise et sentie,
J’en était déjà dégoûté.

Et pourtant elle est éternelle,
Et ceux qui se sont passés d’elle
Ici-bas ont tout ignoré.

Dieu parle, il faut qu’on lui répondre.
Le seul bien qui me reste au monde
Est d’avoir quelquefois pleuré.

Alfred de Musset

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Des gens heureux

Envoyé par Grand Marnier en date du 10 novembre 1999 à 19h16 en réponse à Déprimant ce silence...;o) (reçu de GDMANIMA le 10 novembre 1999 à 18h32).
Bien probablement que tous ces deux cents personnes sont des gens heureux, sans histoires et qui n'ont jamais vécu la déprime.
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Peur d'écrire...

Envoyé par Birdy en date du 10 novembre 1999 à 20h22 en réponse à Des gens heureux (reçu de Grand Marnier le 10 novembre 1999 à 19h16).
C’est vrai que c’est difficile à comprendre ce silence parfois, mais j’imagines qu'on ne peut pas forcer personne à écrire. Peut-être que les CHAT c'est mieux pour jaser... personnellement, j'en doute grandement.

Entk, pour revenir au thème de cette semaine, moi j'ai fait deux dépressions mineures, par nerveuses mais assez fortes pour m'enlever le goût de faire quoi que ce soit, même de pitonner sur l'ordi, imaginez ! et la raison principale... les hommes et à bien y penser, j’étais probablement le grand artisant de tout ça, après tout, c’est à mes attentes que je me suis cogné le plus fort.

Difficile de maîtriser parfois ce qui habite notre coeur. Le plus gros remède dans ces moments difficile fut le temps et la lecture, quant à mes "amis" il y en a eu pour m’épauler dans ma première chute mais dans la seconde, ils étaient tous en voyage et quand ils furent de retour, me faisait la morale ou me conseillait d’aller consulter alors que j’avais seulement besoin de me confier et d’être écouté. Aujourd’hui j’ai moins d’amis de ce genre au tour de moi, avec le temps on apprends à bien choisir, car dans la vie, comme dans l’amour, il y a des hauts et des bas, et c’est souvent dans ce moments là qu’on reconnaît nos vrais amis.

Quand un gai n’est pas encore sorti du placard, difficile de confier sa peine, a ses amis ou ses parents, et c’est à ce moment précis que peut arriver le pire, tout explose, il n’y a pas de soupape pour contenir. Je crois que les personnes homosexuelles sont bien plus à risques que les straights qui jouissent du tissus social très fort et bien plus ouvert.

Quant au « burnout » je crois que ce mot a été inventé pour travestir le mot dépression, car être en dépression c’est un peu comme montrer sa fragilité et Dieu sait que dans certains milieux il faut performer... jusqu’au « burnout ». À moins que je ne me trompe, ce mot est de moins en moins employé de nos jours alors qu’il était très à la mode dans les années 80, nos parents et nos grands parents faisaient-ils des « burnout » dans les années 50-60 ?

Birdy
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Oui, à chaque fois..

Envoyé par Lexilé en date du 11 novembre 1999 à 08h51 en réponse à Peur d'écrire... (reçu de Birdy le 10 novembre 1999 à 20h22).

Chaque fois que le thème de la semaine est un peu intimiste, le silence se fait lourd... Je me dis, comme bien d'autres sans doute, est-ce que ça vaut la peine de causer, d'échanger, de se dire ici... au risque d'être reconnu, étiquetté ? Et les CHATS, plus privé encore, ne m'ont jamais vraiment plu, tout comme Birdy, car j'ai l'impression que les gens qui en usent veulent en majorité avoir du fun, comme m'a déjà dit un chatteur.. pas de casser la tête avec la vie... JOUISSONS QUE DIABLE ! En fait, il voulait sans doute dire OUBLIONS LE DIABLE QUI NOUS TIRE PAR LA QUEUE (quand le désire vous brûle, ce qui semble le cas de biend es chatteurs...;o)

Moi la déprime ne m'a jamais trop atteint, car il suffit d'un bon film, d'un bon livre, d'une belle bouffe ou d'une bonne baise pour me redonner le goût de vivre...Y'a toujours quelque chose qui m'agrippe et me retient. Je sais pourtant que j'ai déjà frappé un mur, en cours de rédaction de thèse, une thèse que j'ai dû abandonner à mon corps défendant au point d'en être malade. Les sources du mal ? La mort d'un de mes meilleurs amis par la nouvelle peste du XXe siècle ; le désarroi devant un mal qui frappait et dont tous pouvait être atteint. À cela s'ajoutait l'incertitude d'avoir le courage de poursuivre dans un domaine où l'emploi n'était pas disponible, l'éternel statut d'étudiant. Si bien que je me suis retrouvé dans le bureau du doc avec cette fausse crise cardiaque, dont Catou fait mention, une migraine persistante chaque fois que je m'assoyais devant l'ordinateur pour écrire et l'incapacité de sortir de chez-moi, me sentant coupable d'abandonner le travail et d'affronter les gens qui m'encourageaient à poursuivre... Tout est revenu avec une petite thérapie express... J'ai tout abandonné et recommencé à vivre.. Rien ne m'a frappé depuis, même lorsque la vie m'a réservé des coups durs comme la fin d'un emploi intéressant ou la mort d'un amour passionné..

Parfois, en prenant de l'âge, je me retrouve avec cette même impression de ne plus vouloir faire affaire avec la gente humaine, moi qui a toujours été très sociable, qui a toujours adoré les rencontres de groupe.. Misanthropie ou déprime de la quarantaine ?...;o) J'attendrai donc ma cinquantaine pour vivre d'un nouveau feu vif... avant de m'éteindre...;o)





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Ne croyez-vous pas ?

Envoyé par Atropos en date du 11 novembre 1999 à 08h57 en réponse à Oui, à chaque fois.. (reçu de Lexilé le 11 novembre 1999 à 08h45).
Salut à tous

ne croyez-vous pas que ces sujets intimistes ne se disent pas à tous. Qu'il n'y a qu'à son psy ou à défaut d'en avoir un, à son/ses ami-e-s intime-s qu'on peut livrer ses états-d'âme ?

Parler de la déprime c'est un peu se mettre à nu et de manière vulnérable. Ou tout simplement qu'il n'y a pas d'intérêt pour ce sujet ... Ça se peut !

Entk, ce sujet me laisse froide :))), parle moi de chaleur en ce mois des mort ! hihihiiii



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Burn-out des années 50-60

Envoyé par Grand Marnier en date du 10 novembre 1999 à 21h02 en réponse à Peur d'écrire... (reçu de Birdy le 10 novembre 1999 à 20h22).
Le mot burn-out n’existait pas dans les années 50-60, on disait plutôt dépression et on allait à St-Jean de Dieu aujourd’hui devenu Louis Hypolite Lafontaine. Je me souviens d’une tante qui a dû y aller et elle a eu les électrochocs. À l’époque c’était courant. Elle s’en est sortie heureusement.

En 70, l’année des contestations étudiantes, j’ai dû abandonner mes études étant en burn-out. J’était désemparé ne sachant pas où j’allais et puis les cours de philosophie que j’avais suivi au CEGEP m’avait sombré dans le désespoir. On étudiait Camus, Sartre, Simone de Beauvoir et d’autres philosophes dont leurs philosophie de la vie se résumait en un négativisme extrême. J’écoutait les poèmes de Rimbaud et de Verlaine chantés par Léo Ferré. De plus j’était dans le placard et je n’avais personne à qui me confier. Gai-Écoute n’existait pas à l’époque, Le Village non plus. Être gai à l’époque était plus difficile qu’aujourd’hui, les moyens de communications étaient restreints. Comme tu dis, c’est pire quand tu n’as personne à qui te confier. Tu as quand même eu des contacts même si tu n’as pas obtenu ce que tu voulais mais dans mon cas, il n’y avait aucun contact, rien. Je vivais dans le silence ma grande solitude.

Gai-Écoute peut-il aider les gens dépressifs? Écoutent-ils vraiment ? Faut-il vraiment connaître quelqu’un pour se confier, u n ami ou se fier à un étranger ? Internet via les babillards n’est-il pas un bon endroit pour exprimer sa tristesse ? As-t-on des solutions pour s’en sortir ?
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Et bien...

Envoyé par Minoma en date du 10 novembre 1999 à 19h50 en réponse à Des gens heureux (reçu de Grand Marnier le 10 novembre 1999 à 19h16).
Bonsoir Grand Marnier

Bien oui on est tous et toutes gai

hihihihiihi

Salutations
Michel
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