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Le regard des autres...

Envoyé par Lexilé en date du 28 septembre 1999 à 13h21

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Comme mon grand-père le disait, comme mon père le dit, et comme je peux maintenant le dire, on veillit extérieurement, mais dans la tête, tout semble encore comme aux premiers jours de notre belle jeunesse... En 1968, Beau Dommage rigolait et moi je me disais 46 ans en l'an 2000. puif! C'est tellement loin.... Mais c'est maintenant demain !

On commence à veillir du moment où on commence à réfléchir sur l'âge et le vieillissement, on commence alors à voir, à ressentier et bientôt à subir la discrimination selon l'âge, les fossés se creusent, ceux-là même que nous avions établis dans notre adolescence vis-à-vis des vieux de 25 ans, de 30 ans. Hier, je discutais avec un Monsieur de 65 ans, président d'un groupe de l'Âge d'Or qui me disait que pour aider les jeunes, lui et les membres de son groupe avaient cherché à offrir leurs services, leur aide, leur assistance, de discuter avec des groupes de jeunes en difficulté... mais sans succès... les portes se sont fermées... Resta à voir si l'approche était respectueuse des jeunes ? Mais le mur est là, indéniable, quoique pas nécessairement infranchissable!

Des jeunes se rendent dans les foyers, les hôpitaux pour assister les personnes agées qui les accueillent à bras ouverts le plus souvent.. quoique qu'il y ait là aussi des exceptions. Pour le reste, l'intimité, l'amour... c'est autre chose... j'y reviendrai ;o)

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C'est bien vrai

Envoyé par Catou en date du 30 septembre 1999 à 21h21 en réponse à Le regard des autres... (reçu de Lexilé le 28 septembre 1999 à 13h21).

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On veillit extérieurement, mais dans la tête on est le même.

Tout à fait. Je l'ai aussi réalisé en l'entendant de la bouche de ma mère de 85 ans. On s'imagine, quand on est jeune, que les vieux, c'est des martiens. Pourtant, en dedans, c'est toujours la même personne de l'enfance à l'âge d'or: le même coeur, le même caractère. Et il y a des personnes âgées qui sont encore enfants dans leur coeur alors qu'il y a des jeunes qui sont déjà éteints.

La difficulté de vieillir c'est de voir son corps changer, et rarement pour le mieux... C'est comme les autos dans l'hiver québécois: le moteur est bon mais la carosserie s'épuise. Et puis, bien sûr, dans le regard des autres, il y a la peur du rejet, du passé date.

À part la maladie et la crainte de partir, alors qu'il y a tant à faire et à découvrir, le vieilissement ne me traumatise pas. Je trouve aussi que chaque âge a ses misères et ses avantages, sauf peut-être la veillesse extrême.

C'est beau la jeunesse mais c'est angoissant aussi. Et puis, il me semble qu'avoir toujours le même âge, ce serait ennuyeux. Là on n'a pas le choix. En veillissant, il faut constamment réapprendre à vivre. Le seul malheur c'est que, quelques fois, on n'a pas assez d'une vie pour apprendre à vivre...

Cat.

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