Si les besoins en sang étaient réduits, Héma-Québec pourrait toujours limiter ses appels aux membres des congrégations religieuses dont on sait qu'ils ont fait voeu de chasteté...
Mais, d'après ce que je comprends, le sang ne coule pas à flots à Héma-Québec et les risques de pénurie sont un danger pour les malades qui risquent de manquer de sang. Alors, pourquoi jeter aux poubelles les dons de sang de personnes en santé?
Donner du sang, ce n'est pas un droit. C'est un don généreux qui répond à un appel.
Cependant, refuser systématiquement les dons provenant d'un groupe social, en raison même de son appartenance à ce groupe social, est très nettement de la discrimination. Ce que je comprends des jugements passés du Tribunal des Droits de la personne, c'est que cette discrimination était malgré tout acceptable parce qu'il n'y avait pas moyen de faire autrement. C'est un peu comme la quarantaine. On peut mettre tous les occupants d'un bateau en quarantaine si l'on pense que des passagers sont porteurs d'une maladie contagieuse.
Sauf que, ce n'est plus vrai que l'exclusion systématique soit inévitable. On a maintenant des tests fiables qui permettraient d'établir des critères de sélection beaucoup plus précis qui évitent de rejeter à-priori des milliers de donneurs.
La rejet du sang des gais séronégatifs, pour la seule raison qu'ils sont gais, n'a plus sa raison d'être et ne fait que sanctionner auprès de la population l'équation GAI=SIDA.
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A-ton besoin de sang - Catou, le 14 septembre 1999 à 10h01
