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...Et combien nécessaire

Envoyé par Catou en date du 26 février 1999 à 13h13 en réponse à Denrée rare (reçu de Victor le 22 février 1999 à 22h16).

(source http://www.webgraphique.com/images/1/horse_runs.gif)

Être touché, c'est vital.

Je suis bien d'accord avec toi Vic.

La parole, c'est bien. Mais, sans le geste, c'est la sécheresse.

Je ne parle pas ici des étreintes amoureuses, mais du partage d'émotions pour lesquelles les mots sont impuissants. Comment peut-on consoler, autrement qu'en prenant dans ses bras, ou en mettant la main sur l'épaule?

Et puis, pour moi, le toucher, c'est l'apaisement. C'est comme si on sortait de soi-même pour rejoindre la nature, à la manière de la plante qui plonge ses racines dans la terre. Car, pour moi, le toucher, c'est aussi la caresse du vent et le contact physique avec les animaux.

Une anecdote.

Cet été, je me promenais dans un champ alors que deux chevaux sont sortis du bois et se sont approchés. Mes amies se sont éloignées, mais, moi, malgré la crainte, je ne pouvais résister au désir d'entrer en contact avec ces animaux dont la force pouvait me broyer. J'ai caressé le cheval de ma main. Et il a posé son souffle sur mon cou. Sa tête immense s'est penchée vers moi et il m'a doucement bécoté l'oreille... Moment magique!

J'ai l'impression que dans notre culture, on a fait du toucher un tabou. Contrairement à ce que nous dit Lexilé plus bas, j'ai rarement senti qu'un toucher violait ma bulle. Je ne parle pas ici d'un toucher sexuel non sollicité mais d'un touché affectueux. Je le reçois au contraire comme un cadeau.

Et c'est un cadeau que les jeunes enfants accordent aisément. Ce n'est pas en parlant de Platon (!) qu'on communique avec un jeune enfant (en encore moins avec un bébé), mais par le toucher et le langage non-verbal.

Étrange tout de même que la culture en vienne nous priver de cette partie de nous-mêmes.

Cat.







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