Table des matières |
---|
|
Joyeuse FIERTÉ gaie! Une
discussion sur la parade de la Fierté gaie est comme une plante vivace. La période
de floraison de cette plante arrive typiquement au mois de juin partout en
Europe et en Amérique du Nord, sauf au Québec, où elle fait apparition fin
juillet jusqu’à la fin août. À chaque année, l’on peut en admirer toujours les
mêmes sous-thèmes, qui ont comme point en commun la visibilité : ➨
les
reproches à la couverture des médias; ➨
l’inconfort
avec les tenues qualifiées de tapageuses et envers la poignée de personnes qui se
mettent le fessier ou les seins à nu; ➨
l’inclusion
des drag-queens et des minorités
sexuelles autres que les gais et lesbiennes; ➨
la
critique de la présence de politicien(ne)s et de l’absence d’athlètes professionnel(le)s; ➨
l’attaque
contre l’image et la présence majoritaire des hommes gais dits « toutte pareils »; ➨
le
renforcement des stéréotypes négatifs à l’encontre des progrès du mouvement homosexuel; ➨
la
commercialisation de la fierté gaie. En
plus, il y a l’aspect de célébration, c’est-à-dire le fait de fêter, qui mène
des gens à remettre en question l’initiative de la parade. Mais quant à ceux
qui sont inconditionnellement contre l’égalité juridique et sociale pour les
hommes gais et les lesbiennes, la parade jette de l’huile sur le feu de leur
haine, malaise ou dédain parce que l’idée fondatrice de la fierté est mal
comprise, perdue, voire ridiculisée. Compte
tenu de cette négativité, nous souhaitons éviter des arguments rabâchés qui,
comme la pluie, peuvent gâcher les célébrations de la fierté gaie. Nous
espérons, également, faire circuler les idées de la foule. Les sous-thèmes en
haut seront réservés pour des discussions ultérieures puisqu’ils sont en soi vastes
et pertinents. Voici l’angle sous lequel nous présentons notre question de la
semaine : Des
groupes minoritaires ethniques aussi organisent des parades pour souligner leur
fierté et ne sont jamais étiquetés comme étant tapageurs ou « trop
visibles ». Chose étonnante, sinon ironique, ces mêmes groupes se trouvent
stéréotypés en fêtards dans l’âme et leurs célébrations sont qualifiées de gaies,
signifiant joyeuses. Pour actualiser la discussion, nous choisissons de mettre
en lumière le sens de la fierté, en particulier la fierté gaie au masculin, et
les raisons de la célébrer. Alors nous vous posons deux questions :
©2004 C.J.Withers |
Je suis content de voir que la discussion tourne autour de la fierté plutôt que de la parade, car la parade éclipse trop la notion de fierté. Par contre, je suis déçu que nous ayons l’habitude de débattre de la fierté gaie toujours à la même période de l’année au lieu d’en discuter à l’année longue. Peut-être qu’avec ce forum et en connexion avec la visibilité, nous changerons ça. Et comme machia_vel, j’ai bien hâte de toucher aux autres sujets plus « juteux ». Entre-temps, je réponds aux deux questions. 1. Que veut dire « fierté gaie »? Je suis d’avis que « fierté gaie » veut dire plusieurs choses en fonction de la personne qui utilise ou qui écoute cette expression. Pour beaucoup d’hommes gais qui s’adonnent aux gros partys à l’année longue, « fierté gaie » n’est qu’un autre titre d'un méga-événement. Pour les personnes qui ne voient les hommes gais qu’à travers ce stéréotype d’hédoniste, « fierté gaie » voudrait dire plutôt « orgueil gai », car l’existence même d’une personne homosexuelle est perçue comme trop s’afficher, qu’elle soit stéréotypée ou non. D’un autre côté, il me semble qu’il y a beaucoup d’hommes gais et de lesbiennes qui, comme Youkali, ne sont pas fiers d’être gai ou lesbienne. Les hommes gais et lesbiennes borné(e)s ou accusatoires par automatisme vont dire que les propos de Youkali témoignent de l’homophobie intériorisée. J’opine que c’est loin d’être un cas d’homophobie, c’est plus une question d’optique : ceux qui disent ne pas être fiers n’ont pas honte. Oui, on pourrait dire que je coupe les cheveux en quatre, mais sans cette nuance, nous ne serions plus sur la même longueur d’ondes. Je compte parmi ces gens qui disent ne pas être fiers d’être gai, et ce, pour plusieurs raisons. Avant tout, ce n’est pas mon existence dont je suis fier mais de mon cheminement personnel. Je suis fier de m’assumer et de voir à travers les messages hostiles à l’égard des gais et lesbiennes. En plus, je me sens plus ouvert après avoir appris que je ne suis pas différent en tant qu’homme gai par rapport aux personnes hétérosexuelles : c’est mon _vécu_ qui est différent. Je suis aussi différent de tous les hommes gais que de tous les hommes hétérosexuels. À cela s’ajoute le fait que je suis fier de ne pas être stéréotypé par une assimilation gaie qui n’est qu’une réaction contre-culture, donc subordonnée à l'hétérosexisme. Je le trouve triste, par contre, que les gens contre l’égalité totale en matière d’orientation sexuelle et que ceux qui profitent professionnellement et financièrement (genre bombardement d’ouragan Denise) en semant la discorde s’alimentent de la phrase _je ne suis pas fier d’être gai_. Cet opportunisme se fait aux dépens de l’image des hommes gais et des lesbiennes. Cela me fait songer à la prochaine question surtout en ce qui concerne l’image que je projette en tant qu’homme gai. 2. Comment célébrez-vous votre fierté gaie? Je célèbre ma fierté gaie (mon absence de honte homosexuelle) à chaque fois que des gens me demandent si j’ai une copine; je leur réponds que j’ai un copain et que j’en suis fier. À chaque fois que je tiens la main de mon chum dans la rue (et bien sûr quand ça me tente et jamais pour m’afficher), je célèbre la fierté de me sentir bien. Je suis aussi fier de partager mon vécu gai en tant que bénévole auprès des ados gais, lesbiennes, hétéros et bis pour qu’ils apprennent ce en quoi consistent les réalités de grandir gai dans une société hétérosexiste. Je célèbre leur réponse positive à mon effort. Mais encore plus important, je célèbre ma fierté gaie d’être capable d’aimer les hommes qui n’ont pas honte eux non plus. |
testing |
Je vais répondre à la question "Que veut dire «fierté gaie»?" Personnellement, je ne suis pas plus fière d'être lesbienne que je ne le suis d'avoir les cheveux bruns ou de chausser du 38. Et quand je vais au défilé de la fierté, ce n'est pas pour afficher ce genre de fierté. Cependant, il y a des choses dont je suis fière. D'abord du chemin parcouru. Combien de personnes gaies ont dû avant moi se battre et doivent toujours lutter pour que nos droits soient respectés? Je suis fière d'elles et je veux leur rendre hommage. Ensuite, je continue d'être fière de moi chaque fois que je pose un geste pour être un peu plus "out", chaque fois que quelque'un que je connais de près ou de loin le fait, parce que, selon le milieu et le contexte, ce n'est toujours pas si facile. Je suis fière que, après tout ce temps, nous puissions descendre dans la rue et clamer notre différence. Enfin, je dois avouer que je le fais aussi parce que je suis toujours fière de faire la fête :-) youkali |
Comme on est très limité sur les paroles que nous pouvons écrire sur ce thème, j'espère juste que nous reviendrons sur les sous-thèmes qui ont été abordés (qui me semblent fondamentaux) et qui sont quelques peu contradictoires dans le contexte, comme les drag-queen placé comme un vis-à-vis des gais dans le texte ou de vouloir exclure ceux qui remettent en question ce genre d'activité tant à l'interne qu'à l'externe. |
salut à Tous Certes il y a eu beaucoup de choses "fêtes" à ce jour pour faire avancer les droits des homos. Mais il ne faut pas s'arrêter là et en premier il faudra travailler sur la tolérance, c'est un cheminement personnel que chacun doit suivre. Il est triste de constater que peu de personnes au sein de la communauté gaie sont vraiment tolerantes et ouvertes d'esprit, mais comment pourrons-nous attendre de la tolérance des autres communautés si nous ne commençons pas par donner l'exemple? Alors soyons indulgents et aimons-nous les uns les autres. |
j aimerais etre membre et recevoir du couriel |
just checking |