Les «Presqu'IL(e)s» . - «La Louve», le 10 mai 2000 à 20h07
(2)
La porte s'ouvrit et...... - Solune, le 10 mai 2000 à 22h18
(1)
Elle aussi.. - Lexilé, le 11 mai 2000 à 16h28
| Table des matières |
|---|
| Les «Presqu'IL(e)s» . - «La Louve», le 10 mai 2000 à 20h07
(2)
La porte s'ouvrit et...... - Solune, le 10 mai 2000 à 22h18
(1)
Elle aussi.. - Lexilé, le 11 mai 2000 à 16h28
|
Les «Presqu'IL(e)s» .
|
Tous les quatre avaient reçu cette invitation mystérieuse: «Le Baron de R. D. vous serait gré de bien vouloir vous présenter, pour un cocktail-surprise, le..., à 20 hrs précises. Un cadeau somptueux sera gracieusement offert à la personne qui saura relater, en la condensant, sa plus grande histoire d'amour à l'issue tragique.» Suivait l'adresse d'une villa à Westmount. Ces quatre invités étaient Annette Arnoul, une ex-vedette des Variétés Lyriques, 49 automnes -- subtilement grise, Bernard Bidon, un retraité de la haute finance, 52 printemps -- encore très vert, Caroline Currie, un mannequin, jeune fille plutôt superbement argentée et Didier Dodelin, un étudiant -- sorte d'éphèbe très roux (et déjà roué)... Les quatre invités ne se connaissaient pas. Plus tard, ils devaient apprendre que le Baron, un multi-millionnaire dont tout le monde chuchotait les extravagances (souvent rapportées dans les chroniques mondaines) mais que personne, semblait-il, n'avait jamais eu le privilège de croiser, de voir... ou même d'entendre, plus tard -- dis-je -- ils devaient apprendre que leur hôte avait pigé leur noms et adresses, à l'aveugle, dans le Bottin téléphonique. À l'instar de Réjean Ducharme, plusieurs se demandaient si ce Baron existait vraiment... * * * Parés de leurs plus beaux atouts, les invités se présentèrent donc devant la porte de chêne massif, quelques minutes avant l'heure indiquée dans l'invitation. Annette, constatant que personne ne la reconnaissait, brisa la glace et se présenta. Les autres l'imitèrent. Quelques minutes plus tard, ils ne s'étaient pas rendu compte que, pendant qu'ils échangeaient des banalités d'usage, la porte s'était ouverte. Une silhouette était apparue sur le seuil... Annette poussa alors un cri étouffé et s'écroula sur le sol... |
La porte s'ouvrit et......
|
...........c'était cet homme.....celui qui la hantait, la rendait folle tellement il la hantait. Elle croyait en être devenue schyzophrène tellement c'était une folie..... Mais non, le voilà devant elle......noir, il fait noir. Les voix s'éloignent. Néant. Caroline sentit un frisson glacé lui parcourir le corps.......elle n'était plus aussi intéressée à entrer dans cette demeure qui au départ l'avait tant rendue curieuse..... Mais.... |
Elle aussi..
|
elle aussi avait l'impression d'avoir déjà vu cet homme... puis son impression s'estompa... Annette reprit ses sens et constatat qu'elle aussi en fait avait confondu le portier avec cet homme qui lui avait fait vivre sa plus belle histoire d'amour... Un peu comme si, comme si elle avait espéré que ce baron mystérieux fut son amoureux surgissant du passé et qui aurait inventé cette mise en scène pour renouer avec elle... C'est pour dire comme il hantait toujours sa mémoire ce chère Maurice... Finalement les quatre invités entrèrent dans le hall d'entrée. Le portier se présente : -Je suis Paul, pour vous servir, M. le baron devrait nous rejoindre d'ici peu, veuillez me suivre, s.v.p....Paul avait des traits d'une régularité parfaite, des cheveux très courts, noir, légèrement grisonnant sur les tempes et des yeux bleu acier troublants. Les quatre convives le suivent sans hésitation, tous sous l'emprise de son charme tranquille, au fil d'un vaste couloir orné de tableaux et de scultures célébrant les amours des Dieux de l'Antiquité... Didier est séduit par un tableau illustrant les amours d'Achille et Patrocle et s'attarde un peu derrière les autres pour admirer la toile. |