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Peureux ?

Envoyé par Atropos en date du 21 avril 2000 à 14h16
Pierre-Michel avait terriblement de difficulté à respirer. Robin était devant lui, silencieux. Il était clair qu'il attendait une réponse. Mais était-ce bien une invitation ? Depuis l'agression sauvage de Matthew Sheppard, il était très craintif. C'est vrai qu'il habitait Montréal, qu'on pouvait fréquenter le village gai, mais cela ne voulait rien dire. Dans son école, on avait refusé qu'on parle d'homosexualité. Des jeunes voulaient venir témoigner, mais la direction ne voulait pas de ces jeunes là, dans leurs école ; pour ne pas les pervertir... pervertir, donc il était anormal ?


- Pierre-Michel, je t'ai posé une question !! Tu es déjà dans les bras de Robin ??

dit Frédéric avec un drôle de sourire... mais qu'avait donc ce copain ? Pourquoi cet air narquois qu'il croyait déceler dans ses yeux émeraudes ?

Tout se mit à tourner très vite et sans qu'il ne le réalise, il se retrouva à l'extérieur, au coin de la rue complètement hagard.

Il réalisa qu'il avait oublié ses effets personnels à l'intérieur et surtout son blouson, flambant neuf, que sa mère ne manquera pas de remarquer l'absence. Et il ne voulait pas qu'elle pose ses maudites questions fatiguantes.

Il marcha et essaya de réfléchir... Il n'avait jamais vu d'homme avec le père de Frédéric, rien qui aurait pu laisser sous-entendre que son père était gai !!!! D'ailleurs son père n'avait pas une allure gaie : 40 ans environ, toujours bien habillé, cheveux toujours bien peigné et rasé. Si je me souviens bien, c'est un homme d'affaire très en vue dans la région, se dit-il. Non ! impossible que cet homme soit homosexuel. IM-POS-SI-BLE !

Cela faisait 2 heures qu'il retournait la question dans tous les sens. Ne pouvant pas rester indéfiniment dehors, il décida de retourner au restaurant récupérer le blouson et repartir aussi vite qu'il était arrivé.

Son coeur déchiré battait la chamade. Il ne pourra plus jamais regarder Freddy en face. Parce qu'il n'avait pas su garder son secret, et surtout se défendre contre ce trouble qui l'avait envahi, le voilà la risée de son meilleur ami.

Il regarda au travers la fenêtre du Second Cup, la table qu'il avait occupée l'était maintenant par 3 filles. Il regarda bien, question de s'assurer qu'il ne se trompait pas et parti en direction de la maison de Freddy.


Il prit le pris le métro jusqu'à la station Henri-Bourassa et marcha quelques pas jusqu'à l'appartement de Freddy.

Devant la porte d'entrée, une vieille Match 1rouge était garée. Un couple s'embrassait. La fille avait une méchante tignasse, ébouriffée.
Il sourit en pensant au plottage que ces 2 là faisaient à l'intérieur. Si sa mère l'entendait !

(apparté)- Pierre ne dit pas ce mot là, dit necking au moins...


Tout à coup, il verdit. La fille se retourna et sortit de la voiture en compagnie du père de Freddy. Elle, plutôt il, arborait une grosse barbe noire. Il était habillé de cuir et en camisole. Aucune classe. Mais que faisait-il avec ce mec ? Pierre-Michel s'adressa à lui d'un air intimidé.

-Je viens voir si Robin et Fredéric sont arrivés, m'sieur.

- je montais justement, Laurent?
-Non, Pierre-Michel, m'sieur.

-AH ! mon fils a tellement d'amis que je ne sais plus qui est qui ...

-Ok, on monte. Tu viens, Charles ?

Charles fit un grognement et un signe de tête et passa derrière le père de Fred. Il crut entendre une claque sur les fesses de cet homme si élégant.

Je dois faire sûrement une erreur, pensa le jeune homme ...


Il monta tous au cinquième étage, et il entrèrent ... Personne.




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Suite de l'initié

Envoyé par Atropos en date du 21 avril 2000 à 22h29 en réponse à Peureux ? (reçu de Atropos le 21 avril 2000 à 14h16).
Et merde, vont-il finir par nommer mon nom comme il faut ? à croire qu'ils sont fuckés, pensa t-il !

- Amène deux bières ... heu ! trois peut-être ?

demanda t-il a Pierre-Michel.

-Non merci !


- Juste deux !

- Ne fais pas attention à mon frère, quand il a quelque chose dans le nez, il est un peu ailleurs et grognard. Il parle pas beaucoup d'avance et là encore moins depuis que sa femme est partie avec son amant...

- Votre frère ??? Mais... auto...

- bien oui ? Quoi, pourquoi cet air ?? Je sais nous sommes différents. Mon frère a 10 ans de plus jeune que moi, plus rocker aussi. Tu marmonnais quoi là ? Auto ? quoi l'auto ? pis quoi...shut... le voilà

le frère en question posa les deux bières et un cola sur la table et s'écrasa dans le divan.

- On s'le passe c't'esti film là oui ou non ?

Sans attendre la réponse, il se releva et mit une cassette dans le magnétoscope. Se rassis ou plutôt se laissa tomber dans le fauteuil.

Dans les escaliers, on entendait des fous rire et du tapage. Mais qui donc pouvait faire autant de bruits ? Pas mal différent de sa maison, ce bloc appartement ! pensa t-il.

Comme le film devenait un peu plus explicite, Pierre-Michel se leva pour partir. Il préféra dire à sa mère qu'il avait oublié son veston que de voir ce film. Au moment où il allait sortir, à peu près de la même manière qu'il l'avait fait un peu plus tôt en soirée, nos deux compères, Freddy et Robin, entra dans l'appartement, pleins comme des outres.

Ils se sont arrêtés net dans l'embrassure et Pierre-Michel se sentit défaillir ...







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suite à atropos

Envoyé par lili en date du 22 avril 2000 à 00h11 en réponse à Suite de l'initié (reçu de Atropos le 21 avril 2000 à 22h29).
Cette fin de soirée était toute aussi surprenante et remplie d`émotions pour Pierre-Michel.Il venait de se rendre conte que l`identité du père de son meilleur ami était bien différente de son imaginaire.En plus,il compris qu`il ne faut pas se fier toujours aux apparences car souvent sa ne correspond pas toujours à la réalité et ce soir il venait d`avoir une bonne leçon.

Le père de Frédéric était d`une extrême gentillesse et très sociable,il avait une très belle complicité avec son fils.Il aimait bien se retrouver avec les adolescents pour discuter avec eux car il était lui-même demeurer un éternel ado-lescent.Pierre-Michel percevait cette homme ayant une très belle personnalité ,il voyait qu`il avait une vie très épanouie se qui le rassurait et surtout l`encourageait à cheminer dans sa vie personnel.

Frédéric et Robin ont eu la surprise en rentrant à la maison de voir Pierre- Michel,très surpris
Frédéric s`exclama d`un grand sourire............

Mon ami,mais quelle belle surprise de te voir à la maison parmi nous,mais quel bon vent t`amène..

Pierre-Michel,avait l`intention de discuter avec Fréderic des propos de leur rencontre plus tôt dans la soirée mais voyant tout ce monde et l`état dans lequel était son ami,il lui donna comme excuse qu`il s`appraitait à partir car il devait se lever tôt le lendement matin mais il remettait sa visite pour un autre jour.........
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Retour à la maison

Envoyé par Lexilé en date du 23 avril 2000 à 11h07 en réponse à suite à atropos (reçu de lili le 22 avril 2000 à 00h11).

(source http://a236.g.akamai.net/f/236/1117/72h/images.art.com/art/ISV_/large/27747.jpg)

Oubliant même de demander à Frédéric s'ils avaient récupéré son blouson au café, Pierre-Michel quitte les lieux en quatrième vitesse et rentre chez lui..

Sa tête est pleine d'images, de sons, de questions, de fantasmes qui se bousculent et l'étourdissent. Il sert les dents en se traitant de tous les noms..
-Pourquoi tu t'es laissé prendre au piège de Freddy, j'auraîs pas dû y aller... Pis son père, ... Robin...
Le doute hantait Pierre-Michel. Robin l'avait séduit au premier regard, même s'il pensait à Freddy en entrant au Café, mais voulait-il simplement se moquer de lui de connivence avec Freddy. Soudain, il se révolte contre sa peur
"-Pourquoi je vois des complots partout ? Débile, crétin, t'aurais pu jouer le jeu, faire semblant de pas comprendre, c'est pas la première fois que du monde parle des homos devant toi, se moque des fifs, des mangeux de cornet...des folles
pis tu riais... Pis des fifs t'en as déjà vu..,non !

Trop de chocs accumulés avaient brisé le réflexe de défense, le masque d'hétéro que Pierre-Michel portait régulièrement au collège comme partout ailleurs dans la vie... Claude la lesbienne, le genou de Robin, le père de Fédéric, les yeux de Robin... Non ! Il ne jouait pas au fif, Robin, il avait vraiment lancé un signe très clair vers lui avec son genou insistant, chaud, délicieux...

Pierre-Michel monte l'escalier quatre à quatre et s'apperçoit soudain que ses clés sont demeurées dans sa veste.. Consternation ! Il faut sonner pour entrer ; il est seulement dix heures, mais il ne pourra pas filer dans sa chambre sans que l'on ne remarque qu'il revient en bras de chemise... Il espère simplement que ce soit sa soeur qui lui ouvre, ou son père, trop lunatique pour remarquer que le fiston serait sorti bien peu vêtu pour un soir d'avril frisquet..

La porte s'ouvre, c'est Catherine, sa mère enroulée dans un immense t-shirt qu'elle adore enfiler le soir pour écouter ses programmes télé ou sa musique, quand ce n'est pas pour surfer sur le net et trouver des recettes de cuisine, des trucs maquillages..

- Tiens, Saint-Martin qui revient...
- Martin ?
- T'as donné ton manteau aux pauvres..
- Je l'ai oublié... Quel rapport avec Saint-Martin ?
- Tous des ignares les jeunes ; non pas de rapport, mais Batman et Robin l'on rapporté... 450 piastres laissées sur une chaise de café.. t'as la distraction coûteuse, fils... dit-elle avec un air plus qu'agacé.

Pierre-Michel entre et découvre le blouson cuir sur son lit. Machinalement, il s'élance et fouille pour y trouver ses clés... La première poche est vide, mais la seconde contient bien son trousseau de clés alors que son porte-monnaie se calle toujours au chaud dans la poche intérieure de sa doublure, mais un billet a été glissé dans le porte-monnaie : un morceau de napperon du café, maladroitement découpé, contient un très simple message : Au plaisir de te revoir très bientôt, ROBIN - le tout suivi d'un numéro de téléphone. Pierre-Michel se laisse tomber sur le lit en serrant précieusement le message sur sa poitrine. Sa tête tourne, ivre de liberté, mais relevant la tête avec un sourire irrépréssible, il découvre sa mère debout dans le cadre de la porte qu'il n'avait pas refermée derrière lui...


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Le rêve érotique

Envoyé par Solune en date du 24 avril 2000 à 11h04 en réponse à Retour à la maison (reçu de Lexilé le 23 avril 2000 à 11h07).
«Maman....tu sais combien je n'aime pas lorsque tu me surveilles...tu as quelque chose à me dire?»


«Non, mon fils....mais mon intuition de mère me dit que quelque chose te trouble....tu n'es pas dans ton état ordinaire. Que se passe-t-il? Tu veux m'en parler?»

«Merci Maman, mais non. Tu sais que je n'aime pas partager mes états d'âme avec qui que ce soit.....encore moins avec ma mère qui se sentirait trop impliquée!»

«Comme tu veux.»

Et la mère sortit de l'embrasure de la porte pour laisser Pierre-Michel seul avec lui-même.

Celui-ci s'allongea sur son lit, les pensées s'envolant vers Robin, le vilain qui l'a tant mis tant tous ses états. Lorsqu'il repensait à ce genou si volontairement glissé contre sa jambe, un choc électrique lui chatouillait l'entre-jambe justement. Nul doute, il était attiré vers les hommes....et il en a enfin rencontré un avec lequel il pouvait tenter sa chance.

Doucement, le sommeil le rattrapa. Qui dit dodo.....dit rêve, non?

Pierre-Michel se ramassa dans un champs de blé avec nul autre que son slip et une chaîne avec le signe de l'homme comme pendentif. De quoi que sa virilité est omniprésente!

Les herbes sont hautes. Il cherche à voir l'horizon, mais ne peut point le contempler même de ses six pieds. Le soleil est chaud, brûlant sur sa peau couleur miel. Ses beaux cheveux d'ébène s'amusent avec le vent.

Près de lui, un cercle de terre tassée tapissé d'une herbe verte l'invite à s'asseoir. Il s'y étend, le torse soulevé par ses bras, et il allonge son visage vers la délicieuse sensation de cet astre jaune et brillant.

Tout à coup, quelque chose vient l'effleurer. Une caresse d'une tige de blé ou quelqu'un? Il conserve les yeux fermés, et tente de deviner.

La caresse devient plus insistante. Elle passe dans ses cheveux pour se terminer sur son torse. Nul doute, c'est quelqu'un. Ne voulant pas être déçu que ce soit une femme, Pierre-Michel garde les yeux fermés, se laissant aller aux sensations qui lui sont offertes. Lui, si prude et prudent habituellement, se dit qu'il est dans un rêve et qu'il a droit à tout vivre sous l'impulsion du moment.

Ses mamelons durcissent au toucher de cette caresse....et au contact brûlant du soleil. Il découvre ce qu'est l'érotisme d'être à l'extérieur. Ses 18 ans ne lui ont jamais permis de vivre d'expériences quelles qu'elles soient encore, et là, il se sentait prêt à franchir la clôture.

La caresse devient deux mains baladeuses qui commencèrent à parcourir son corps. Les épaules, les bras pliés sous lui, le ventre, le côté des flancs, les cuisses fermes qui avaient des spasmes d'excitation. Les frissons le chatouillaient, son ventre se durcissait au contact de ces mains près de son bas-ventre.

Un son lui échappa, et il murmura : «mon doux que c'est bon....»

Férocement, une bouche s'écrasa sur la sienne et lui la lui pris de force. Pierre-Michel eut un éclair qui lui parcouru le sexe, et en même temps un sourire de contentement lui vint : la bouche qui le prenait était habillée d'un début de barbe masculine.....quel soupir de soulagement, mais aussi quel réaction physique!!!

Il se laissa choir sur le dos, invitant l'inconnu à lui faire l'amour.....son corps le lui demandait, ses pores de peau transpiraient de désir.

«Pierre-Michel?????? Pierre-Michel????»

Il croyait que c'était son inconnu qui lui souffait son nom à l'oreille....

«Pierre-Michel?????!!!!! Tu as de la visite!!!! Debout! Il est 10hrs du matin!!! tu as dormi tout habillé?»

Oh que voilà le réveil brutal!!! Pierer-Michel, encore tout engourdi par son rêve, et gonflé de son excitation se réveille gêné, sa mère est là à le regarder.


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l'initié

Envoyé par lyet en date du 21 avril 2000 à 19h31 en réponse à Peureux ? (reçu de Atropos le 21 avril 2000 à 14h16).
Personne, il n'y avait a-so-lu-ment personne. Pierre-Michel, ne savait vraiment plus quoi faire... Rester, mais s'il le fesait il était évident qu'il devenait de trop dans ce couple qui était monté avec lui....

-Comme ca nos mousses ne sont pas là? Tu restes quand même dis moi `Pierre-luc?

-Pierre-Michel, c'est Pierre-Michel

-ah oui, je ne comprendrai jamais la manie des noms composés, tout est tellement plus simple avec des petits noms courts, pas vrai Bruno!

-Hummm

Pierre-Michel nota que le Bruno en question n'`était pas tellement bavard...un raison de plus pour quitter le bateau.

-Non je ne veux pas déranger. Je vais m'en aller je crois bien.

-Non, non reste petit, tu ne nous déranges pas, mon fils nous rejoindra plus tard, reste avec nous! Dis le lui Bruno!j

-Hummmm oh oui

Bruno fouillait dans une boite pleine de film, il s'emblait absorbé par son occupation

-Mais je vais vous embêter

-Non, vraiment, on va se passer un film tu peux rester si tu veux tu es le bienvenue.

Pierre-Michel se dit que finalement il devait récuperer son veston, sinon gare à la guerre des questions que lui livrerait sa mère. Il n'avait pas le choix il devait attendre le retours de Frédéric.

-D'accord, je vais rester mais juste le temps d'un film, il ne faut pas que je rentre tard.

-Ok, firent les deux amants en coeur.

-Qu'est-ce que t'as choisi Bruno?

-Je ne suis pas branché définitivement.

-c'est vrai Pierre-Marc, nous n'avons que des films gay, ca ne te dérange pas toujours?

-Non,non.

Peine perdu sa soirée serait entierement un désespoire total....mais....
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