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DÉCÈS D'ANNE HÉBERT

Envoyé par OPA en date du 23 janvier 2000 à 10h13
22 JANVIER, 2000

DÉCÈS D'ANNE HÉBERT


(source "http://www.litterature.org/photofiche/Hebert_Anne.jpg")

Nous apprenons aujourd'hui avec consternation le décès d'Anne Hébert, à l'hôpital Notre-Dame de Montréal. Elle était agée de 83 ans. On arrive à peine à imaginer qu'elle nous a quittés après toutes ces années d'une présence aussi vibrante et généreuse. Son oeuvre, écrite " à la pointe extrême de l'attention ", en témoignait depuis près d'un demi siècle.

D'une absolue précision, cette oeuvre est également d'une aveuglante clarté. Par sa lecture, elle nous invite en cela au dépassement de soi. La justesse, que tout lecteur sait reconnaître intuitivement, est toujours sans compromis; c'est même la seule façon d'entrer en poésie. " Pour pouvoir écrire, disait-elle, il faut avoir longtemps rêvé ". À la lecture de son oeuvre, on se rend compte à quel point notre façon d'imaginer est pauvre par rapport à celle du poète, nourrie par l'illusion géniale et souveraine des formes. Chez Anne Hébert, l'unité de la conscience qu'est " la parole " s'y enracine pour nous donner à voir dans sa splendeur le règne des métamorphoses.

Anne Hébert occupe la place d'honneur dans la littérature québécoise. Elle se classe désormais parmi les plus grands auteurs de la littérature française du vingtième siècle.

Pour en savoir un peu plus sur Anne Hébert et son oeuvre, visitez l'excellent site perso : http://www.mlink.net/~ahebert/

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Tristesse...

Envoyé par Lexilé en date du 23 janvier 2000 à 17h09 en réponse à DÉCÈS D'ANNE HÉBERT (reçu de OPA le 23 janvier 2000 à 10h13).
Il est des êtres dans notre vie pour lesquels ont éprouve un attachement spontané, naturel, à qui on s'identifie sans même les avoir réellement connu, jamais cotoyé... mais que nous avons aimé à travers leurs livres. C'est un peu ce que j'ai éprouvé et éprouve toujours envers Anne Hébert. Je n'ai pas été seulement touché par ses ouvrages, mais surtout par sa personnalité. J'ai toujours admiré la beauté, la douceur, la force de cette femmes de lettre, son farouche attachement à son indépendance, son intimité.. J'aimais son écriture et ses Fous de Bassan étaient un des buts de mon premier voyage en Gaspésie, il y a maintenant 6 ans... J'aimais et j'aimerai encore...


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