Le jeu mystérieux (tome 2)

Envoyé par Catou, le secrétaire de Bulle... en date du 25 août 1998 à 16h45

(source http://www.moviesunlimited.com/marlene.jpg) " Eille toué! J'te regarde par la fenêtre depuis tantôt… tu s'rais pas une amie de Violaine ? " …..

Ces yeux, ces yeux...

Envoyé par Lexilé en date du 29 août 1998 à 11h31 en réponse à Le jeu mystérieux (tome 2) (reçu de Catou, le secrétaire de Bulle... le 25 août 1998 à 16h45).

(source http://www.microtec.net/~ciac/magazine/archives/no_2/images/p_mouchette.gif) -- Assieds-toi, Jacinthe, assieds-toi! répond Agathe qui venait en un éclair d'identifier la femme qui l'apostrophait. Lors du dernier Tour de l'Île, Agathe avait fait la connaissance de cette Violaine, la soeur d'un collègue de travail au CEGEP du Vieux-Montréal. Une fois le tour complétée, Violaine avait invité, chez-elle à Ahuntsic, son frère et Agathe à se joindre à d'autres amis pour un B-B-Q que sa chum Jacinthe avait patiemment préparé pendant que sa douce se faisait les mollets. Le party s'était engagé gaiement, le vin coulait tout autant que la bière et bientôt Violaine avait l'oeil un peu trop appuyé sur les mollets d'Agathe. Jacinthe s'en était rendue compte, comme la plupart des autres invités. La soirée avait donc fini un peu abruptement après que Jacinthe ait quitté la gang sous prétexte de migraine. Pourtant, depuis le patio, Agathe l'avait surprise, derrière le tulle de la fenêtre de sa chambre, espionnant les faits et gestes des invités qui un peu pris de court annonçaient leur intention de partir à tour de rôle. Depuis cette petite soirée mémorable, Agathe avait appris que Violaine, la vilaine, avait quitté sa fleur dans les semaines qui avaient suivies. Mais elle n'avait pas revu la jeune femme depuis... -- Assieds-toi, Jacinthe! Je suis complètement désoeuvrée après le film débile que je viens de voir.- Agathe se rappelait que Jacinthe était professeur de cinéma à Concordia, et espérait l'amadouer un peu en l'orientant vers son terrain de prédilection... D'autant plus que, derrière ses allures un peu garçonne, Jacinthe était un beau brin de fille et le frère de Violaine lui avait même dit sous le sceau de la confidence qu'elle méritait mieux que sa soeur: --C'est un grand coeur Jacinthe, mais trop souvent meurtri...et Violaine est volage, trop volage. Mais ce que Jacinthe avait de plus beau, c'étaient ses yeux, ces yeux bleus...marins... ou plutôt outremarins. C'est ce qui allumait l'intérêt d'Agathe plus que tout le reste. (à suivre)

Outremer ou Ultra-marin Voilà la réponse!!!!

Envoyé par Petit nouveau en date du 10 septembre 1998 à 23h48 en réponse à Ces yeux, ces yeux... (reçu de Lexilé le 29 août 1998 à 11h31).

Salut Lexilé. Dans ton texte tu écris: << ...bleus ...marins...ou plutôt outremarins.>> On devrait lire plutôt:<<...bleus comme la mer ou plutôt outremer!!>> Bye. Le petit nouveau.

Swing la bacaisse ....

Envoyé par Bulle en date du 31 août 1998 à 12h44 en réponse à Ces yeux, ces yeux... (reçu de Lexilé le 29 août 1998 à 11h31).

Jacynthe se resaisit. Oui, elle était encore toute remuée par le départ de Violaine mais Agathe n'avait rien à voir dans tout ça. Depuis le départ de Violaine, elle avait découvert toute une vie cachée à cette dernière et maintenant, elle se voyait trahie par tout le monde. Elle devait absolument retomber sur ses pieds et cesser de voir Violaine partout. Et au fond, elle se souvenait qu'Agathe avait été très correcte dans tout ceci. Elle regarda Agathe et il lui semblait qu'elle la voyait vraiment pour la première fois. Elle avait été tellement aveuglée par sa soif de posséder Violaine. Mais pourquoi se laissait-elle atteindre ainsi? Pourquoi Violaine ... - Assieds-toi Jacynthe, comment vas-tu? Et comment va Violaine ? - Excuse moi... euh! Josée, je crois…. - Non! Agathe... mais c'est pas grave .... - C'est fini avec Violaine et je crois que je préfère ne plus en parler … Tiens! Voilà ce qui explique cette attitude, se dit Agathe. - Désolé. Et qu'est-ce que tu fais de bon… est-ce que tu donnes toujours des cours à Concordia… Jacynthe était vraiment désoeuvrée. Comment cette fille se souvenait-elle de tout ça alors qu'elle même se souvenait bien de l'avoir vu dans un party mais sans plus. - Oui je donne toujours mes cours… Et toi, qu'est-ce tu fais de bon? Ah pis j'pense que vas m'asseoir... Au même moment, deux filles sortent de l'intérieur du bar et du regard, balayèrent la terrasse pour se diriger vers leur table. - Jacynthe! Nous autres on s'en va prendre un café sur la Ste-Catt… tu viens-tu avec nous autres ? - Euh! Oui… les filles, je vous présente Agathe… euh! J'vous suis dans trois secondes. - Ok! On t'attend à l'auto... fais nous pas languir ... Mais qui est donc la belle inconnue ? se demandent les deux filles en se regardant mais sans mot dire … Et quelles belles paires de mollets ... - Écoute Agathe, je vais les suivre mais si ça te tente, tu peux venir ... - Non! J'voudrais pas déranger pis ... - Écoute! Disons que ça me ferait plaisirs que tu viennes avec nous, on pourrait continuer la conversation ... Aganthe n'avait rien de spécial à faire. Et pourquoi pas le Centre-ville... elle y rencontrerait sûrement Geneviève et Germain mais enfin… la soirée est jeune … - Bon ok! On y va… mais j'ai ma bicyclette …. Je peux aller te rejoindre …. Jacynthe et Agathe se dirige vers l'auto de Gina, se demandant silencieusement comment s'organiser dans tout ça, quand tout à coup, Jacynthe lance un cri : -Eille les filles! Agathe et moi, on a besoin de marcher un peu… on va prendre le métro pis on va descendre à Beaudry… on se rejoint là-bas ? - Ok ! de répondre Sylvie… en face du Second Cup … - Ok! Parfait… Jacynthe et Agathe se dirige tranquillement vers le métro Sherbrooke. - Je m'excuse de mon initiative mais j'avais le goût de marcher un peu et … - Ah! Ne t'en fais pas, je suis bien contente de marcher un peu avec toi … ……………………… Pendant ce temps, Geneviève flânait avec Monia dans le village, question de faire durer le plaisir de se courtiser un peu et de se parler de tout ce qui concerne les petits riens de leur vie. Geneviève flottait et tout lui semblait soudain d'une luminosité … Elle repensait à tout ce qui s'était passé au Second Cup et un seul détail ne coïncidait pas. Tout concordait sauf qu'Agathe n'était pas là… Agathe devait se préparer pour se coucher en ce moment… et il y avait peu de chance qu'elle soit dans le village, en ce moment. Elle se sentait donc apaiser. - Mon Dieu! Monia! J'ai oublié mon sac au Second Cup …. - Ok! Demi-tour, ma belle, il faut tellement beau ce soir … Mais Geneviève semblait tout à coup tellement pressée de récupérer son sac qu'elle entendit à peine Monia ... ……………………… Germain, de son coté, ne savait plus trop quoi faire avec la bébelle en paparloune de léopard mauve et lilas qu'il essayait de dissimuler gauchement pendant qu'Uggett ne le quittait pas de yeux, se demandant probablement qu'est-ce qu'il allait bien faire avec cette bébelle en paparloune… elle qui rêvait d'en avoir une …. Il lui restait encore un café à prendre, elle avait bien le temps… pour une fois qu'il y avait de l'action dans c'te café là… pas question de lâcher ça là. Asteur, que la Tante Bébeth pis sa snoroune de complice étaient parti…. Il lui semblait qu'elle avait toute la place ... Pis ça, à coté de Germain, cé pas le sac de la fille de tantôt... qu'essé qui peut avoir là-dedans ? Et le sac de Geneviève, Germain se demandait bien qu'est-ce qu'il en ferait ... lui qui voulait aller danser ... Le v'là pris avec une paparloune pis un sac à traîner. Commençons par mettre la paparloune dans le sac ... mais que vas dire Geneviève en voyant ça ? Il ouvrit le sac et ... (A suivre)

Attention à la gachette...

Envoyé par Atropos en date du 31 août 1998 à 16h02 en réponse à Swing la bacaisse .... (reçu de Bulle le 31 août 1998 à 12h44).

(source http://web.cps.msu.edu/~lees/img/tgsymb.gif) - Mais que vois-je ? qu'ossé ça !!!! s'écria Germain en apercevant le petit gun dans le sac de Geneviève. En le bougeant, il aperçu un tas de Shield bien ensachés. Il vit aussi le porte-monnaie Gucci et l'ouvrit. Germain voulu voir, par curiosité ce qu'il contenait. Il regarda en premier lieu le permis de conduire de Geneviève et blêmi d'un coup en voyant le nom... Begayant... le souffle court... il ne voulait pas y croire... - Non ! Pas Jeff... Osti ! NONN ! Fébrile, il fouilla le sac à main puis découvrit un passeport... un long moment il retint son souffle et les yeux mi-clos, il fixa la photographie et, d'un geste imperceptible pour sa voisine (qui n'osait pas bouger étant donné l'allure cadavérique qu'avait pris Germain), il lut le nom de la propriétaire de la photo ou plutôt du propriétaire de la photographie : Jeff Mentana. Dans l'embrasure du Second Cup, un cri animal se fit retentir... Au même moment entra Geneviève ou plutôt Jeff ou ... (À SUIVRE)

Boudins et cutex...

Envoyé par Bulle en date du 2 septembre 1998 à 16h44 en réponse à Attention à la gachette... (reçu de Atropos le 31 août 1998 à 16h02).

" Ah ben! kin don! kiss qui rent' toué!" se dit la Uggett en sirotant son café gratisse... " j'gagerais que cé pour c'te sac là.. que le grand Innocent dé touélette ergarde toute éffarouché depuis eune bonne menute... pis veut tu ben m'dire de kessé qui ont toute asse promener comme ça... pis j'me demande ben kessé qui va faire avec la paparloune d'la Bébeth ? Yé quand même pas pour allé yeurmette chez elle ... Ça prendrait un front d'beu. Kin! imme semblait ben aussi! y manquait plus rienk'ielle asteur... a lé souvent avec lé deux autres... kessé qu'a l'attends comme ça sul trottoir... a doit pas savoir que lé 2 aute sont icitte... ben tanpis pour yelle... pis l'autre la grand slack... j'la connais pas... a me fait penser à Murielle Caron, eille! j'te dit qu'ielle a l'étais pas géné... jusque qu'à en arrière de la boucherie avec le grand Dagenais... entékâ... Coudon! ya ben d'l'air épais avec s't'air là lui !... Donnes-y son sac tabarouette pis lâche c'te paparloune là... ça t'fra pas de toute façon... a lé pas mal plus grosse que toi la Bébeth... La Bébeth! et qu'à peut être vache dé fois, s'tella! ..." Et Uggett part dans de profondes réflexions philosophiques de la vie. Pendant ce temps, le soulagement de Geneviève à la vue du sac était plus qu'évident. Elle avait passé la matinée à magasiner pour acheter un revolver pour son p'tit neveu. Une belle imitation, mais elle était vraiment gênée de son geste. Elle s'était toujours élevé presque violemment contre ces jouets et voilà qu'elle-même en achetait un. Mais son petit neveu Cédric avait tellement insisté et elle voulait tellement qu'il soit content... elle avait fini par faire taire sa conscience et avait acheté l'arme. Si elle avait pu mettre une cagoule pour passer à la caisse, elle l'aurait fait... juste pour que jamais personne ne fusse témoin de ce geste mais enfin! Elle regrettais déjà son geste et elle jubilait presque malgré tout à la pensée de la réaction qu'aurait Cédric... Sa soeur l'avait invité le lendemain pour fêter le 10 ième anniversaire de son fils. Il y aurait son beau-frère et aussi Jeff que tout le monde appelait steff, ce frère qui avait toujours vécu avec son père au États, et qu'elle avait retrouvé il y avait quelques années. Tout le monde était resté estomaqué par leur ressemblance. Leur relation était bonne mais sans plus. Enfin! D'ailleurs elle devait lui remettre les papiers qu'il avait oublié chez elle, une des rares fois où il lui rendait visite et il fallait qu'il oublie ses papiers. Mon Dieu! mais les papiers sont dans le sac aussi... ouf! une chance! Germain n'est pas parti et il a le sac... parce que chu sûr que la b'lette d'à coté aurait sauté dessus... a lé encore là, elle !!! "Ah Germain! merci... mais qu'est-ce que t'as... tu files pas ben ?" "Euh ben! non! non! j'm'excuse... mais j'ai regardé dedans pis.. " "Ah non! Oui je le sais Germain! j'aurais jamais du faire ça mais j'avais presque pas le choix ... tu m'en veux-tu ?" " T'aurais du nous en parler... mais c'est quand que t'as faite ça ..." " Ben! à matin..." " ... À matin ??? Cé quoi que t'as faite à matin ? " Monia était déjà assise et elle fixait Uggett qu'elle trouvait indiscrète... " Ben quoi! j'ai ben le droit d'ergardé de yousse que j'veux... calvince! "... et Uggett détourna le regard malgré tout... "Si vous zète pas content, joualvaire, ben allé don vous placoter ailleurs ... j'ai payé moué itou", et elle se plongea dans son café, pour très peu de temps cependant... Geneviève s'asseoit à coté de Germain, quelque peu intriguée, et lui confesse son achat coupable. Germain se sent soulagé... il sort soudain les papiers et les lui tend, épiant sa réaction. " Ah fiou! ce sont les papiers de Steff... j'ai eu peur... ben tu sais, Steff... Jeff... mon frère... tu l'as jamais vu pis tu voulais le voir ben le v'là... kossé que t'en pense... pis qu'est-ce tu fais avec s'affaire-là, cé ben lètte " lui indiquant la bébelle en paparloune ... " Germain s'esclaffa, rosissant légèrement. " Ben quoi! qu'est-cé que t'as pensé" continua Geneviève. "t'as quand même pas pensé que c'était moi... " " Ben non! Geneviève... quand même! ..." mentit Germain réalisant soudain le ridicule de la situation. Il connaissait effectivement Geneviève depuis le secondaire... il avait même fait le bal des finissants ensemble... Il avait sûrement besoin de vacances, de longues vacances même, comme sa copine Lucy. Geneviève se retourna vers Uggett qui ne pouvait s'empêcher de regarder et d'écouter tout ce qui se disait... évitant effrontément le regard accusateur de Monia, la lèvre pincée , le nez plissé, les nerfs du cou tendus... Elle regarda les mains de l'ancienne serveuse, c'était des boudins sur lesquels elle avait mis de grosses bagues trouvées probablement dans les 5-10-15 de l'époque, ancêtres de nos Dollorama. Le cutex, beaucoup trop rouge pour la pâleur de la peau veinée, était légèrement écaillé mais bien entretenu. Et plus elle regardait l'un des bagues plus ça lui rappelait quelque chose... mais quoi au juste ??? " Coudon! a la jama vu ça dé mains" se dit Uggett, tripotant nerveusement sa napkinn. Depuis quelques minutes, son vêtement de latex lui serrait les chairs de l'entre cuisses et semblait vouloir se perdre dans ses partis les plus intime. Elle n'avait qu'une seule envie: se lever et se tirer le califourchon pour replacer tout c'te cayoutchou là... il y avait bien les toilettes mais elle manquerait sûrement quelque chose... combien de temps pourrait-elle tenir le coup... Geneviève détourna le regard et regarda vers la vitrine. Soudain, elle blêmit... " Mon Dieu! Germain... regarde qui skié dehors... " " Mais c'est Agathe... EILLE AGATHE ! " " Germain! pas elle... l'autre en arrière ".... Il n'y avait donc pas de hasard... elle se retourna vers Germain et, promptement, dévisagea Uggett, qui resta figé par le regard soudain de Genevière ... (À SUIVRE)