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Offrande dédoublée ( extrait )

Envoyé par Atropos en date du 18 juillet 1998 à 09h20

L’été est arrivée, encore une fois, malgré les grêlons d’automne, les neiges de janvier et les sécheresses prématurées. Combien de jours t’ai-je attendu ? Combien de nuit ai-je veillé, espérant l’aurore qui tardait à venir. Et te voilà, souriant dans tes habits royaux. Et te voilà, prêt à plonger dans les eaux gorgées de lazurites. Onde précieuse qui brille sous un prisme solaire. Flamboyante. Serrée contre ton visage, terre mer, je me noie. Je sais qu’en ce jour de trêve, tu me vomiras sur la grève. Et que, gavé de crabes, le sable blanc me piquera le nez.

Je ressens déjà tes mains sur mon visage.

Tu y enlèves un à un les grains. Souffle sur mes lèvres pour en déloger les imperfections. Pour y adoucir les éraflur

Tes lèvres chaudes cuisent ma peau

et la nymphe qui dort dans la mère se réveille. Permets-lui de nager, sans soucis. Qu’elle se prélasse dans tes eaux salées.

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