https://youtu.be/NPDu-gtlgRI

On dit ce sont les pédés...

Je me permets de commenter cette video à cause d'une phrase anodine pour de nombreuses personnes mais pas pour moi.

En effet, dans cette vidéo nous voyons des manifestants devant le bureau du HCR au Maroc et une manifestante s'exprimant au micro d'un journaliste va affirmer :<< Ce sont les pédés qu'on réinstalle...>>. C'est cette façon de categoriser qui m'interpelle et m'indigne.

La situation des réfugiés au Maroc est difficile pour tous sans exception aucune, elle est encore plus pour les personnes gaies qui sont marginalisées et discriminées d'un point de vu juridique car l'homsexualité etant criminalisée au Maroc.
Comme dans cette vidéo, les personnes LGBT sont victimes d'homophobie par la communauté des réfugiés qui trouve qu'elles beneficient de traitement de faveur.

Peut-on dire que les réfugiés gais bénéficient de traitement de faveur quand on sait qu'il leur est impossible de travailler ici au Maroc et de s'intégrer véritablement?
Si tous les réfugiés peuvent avoir la carte du BRA (bureau des réfugiés et des apatrides) qui permet d'avoir la carte de sejour donnant la possibilité d'avoir un travail , cela n'est pas le cas pour les réfugiés homosexuels qui ne posséderont jamais cette carte à cause de leur orientation sexuelle.

Si ce "on dit que ce sont les pédés..." me semble homophobe, cette phrase tend aussi à montrer que les réfugiés gais dont l'installation au Maroc s'avère impossible souffrent eux aussi d'une politique de réinstallation qui parfois reste sourde aux souffrances des réfugiés.

Ainsi, je voudrais interpeller tous les décideurs sur la situation des réfugiés au Maroc, une situation qui ne s'améliore guère et cela dû au fait que la législation prenant en compte la situation des réfugiés tarde à se mettre en place.
Dans une telle atmosphère d'incertitude, les réfugiés gais sont davantages exposés à toutes sortes d'injustices et de persecutions diverses car leur protection dans un pays comme le Maroc se presente comme une tache difficile pour le HCR.
En attendant que la situation s'améliore, les réfugiés homosexuels sont le souffre-douleur des autres réfugiés.