« Prenez un homosexuel cynique, un transsexuel séropositif, une fag hag frustrée, un charmant petit couple dont la moitié masculine ne fait pas partie du 10 % des hétéros à 100 %; transplantez-les dans une ville grise comme Winnipeg; brassez le tout sans grande conviction et laissez reposer pendant 89 longues minutes. » Voilà qui résume à peu près le film Leaving Metropolis. Et pourtant, j'ai trouvé que ce film avait un petit quelque chose de charmant. Contrairement à Mambo Italiano, voilà que c'est le mec viril, pas tout à fait hétéro, qui court après le gai plutôt cynique. Quel bel exemple démontrant que même les mecs virils peuvent être vulnérables! Aussi, c'est la femme cocue qui pleure plutôt que Angelo dans Mambo Italiano, un autre bel exemple que les gais ne pleurent pas toujours et qu'ils ne s'apitoient pas nécessairement sur leur sort en se sentant rejetés. Bref, ce qui m'avait déplu dans Mambo Italiano ne se retrouve pas dans Leaving Metropolis. Pour ce qui est du thème général du film, eh bien il n'y a rien de très génial. Bref, une histoire de cul comme il s'en trouve bien d'autres dans le monde gai. Pourtant, le réalisateur a eu au moins le culot de mettre sur écran ce qui se passe dans le quotidien de bon nombre de gais et d'hétérosexuels qui ne savent plus qui ils sont vraiment et qu'ils recherchent l'amour à n'importe quel prix. Pour ma part, ce film ne m'a pas attristé le moins du monde. Et les scènes d'amour (ou de cul) ne m'ont pas fait réagir. N'empêche qu'il m'a bien fait rire car les situations étaient plus que "communes" et je ne pouvais m'empêcher de songer à tous mes amis qui ont eu le malheur de vivre une pareille histoire abracadabrante avec un homme marié, un bisexuel ou tout simplement avec quelqu'un qui ne savait pas vraiment ce qu'il voulait. Bref, ce n'est pas du grand cinéma, mais ce fut un bon divertissement. Une petite vie simple. Une intrigue peu réfléchie. Bref, un petit film qui m'a mis le sourire aux lèvres pendant 89 minutes. Rien de plus!
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Leaving Metropolis, un petit film sympa - L'Acadien, le 28 juin 2008 à 22h55
