Bonjour,

Il existe plusieurs approches pour lutter contre l'homophobie, pour notre part nous avons choisi la musique Nous avons donc écrit une chanson, ça s'appelle En territoire ennemi. Si vous pensez qu'elle peut être utile à la cause (faire reculer l'intolérance) d'une manière ou d'une autre, faites-en ce que vous voulez.

Amicalement
Michael

En territoire ennemi

Là où je vis tu vois, y’a des chose qui s’font pas
Quand t’es un gars tu aimes les filles et puis il faut que ça se voit
Et quoi qu’il t’en coûte faut que ce soit clair
Celui qui laisse planer un doute a du soucis à se faire
A l’heure où d’autres, dans certains coins de Paris
Peuvent se tenir la main sans craindre pour leur vie
Faut que je parte, que je quitte ce lieu de malheur
Si je pouvais je le ferais sur l’heure

Je voudrais dire, tout l’amour que j’ai pour lui
C’est en moi, c’est comme un cri
Mais si je parle, si je parle je serai puni
Je reste caché, pour rester en vie

Je suis en territoire ennemi,
Et je rêve d’être un jour, simplement qui je suis
Ma préférence, je ne l’ai pas choisie
Comprends-tu le tourment que je subis

Tu vois on parle du malheur des gars de ma cité
Dès qu’ils brûlent une bagnole y’en a que pour eux à la télé
On dit que c’est dur, qu’ils sont victimes du système
On multiplie les variations sur le même thème
Oui mais qui parle de moi, qui parle de moi
Moi qui me cache, moi qui subis leur loi
Leur air de petit taureau, leur ignorance virile
Je te garantis, ici pour moi c’est pas facile, non

Je voudrais dire, tout l’amour que j’ai pour lui
C’est en moi, c’est comme un cri
Mais si je parle, si je parle je serai puni
Je reste caché, pour rester en vie

Je suis en territoire ennemi,
Et je rêve d’être un jour, simplement qui je suis
Ma préférence, je ne l’ai pas choisie
Comprends-tu le tourment que je subis

Y’en a d’autres comme moi, y’en a plein
On se reconnaît souvent, mais on ne le dit pas
Ici pas de répit, pas de soutien, même parmi les miens
Et quel espoir, qu’est-ce qu’ils feront, quelle issue,
Si je ne me tais plus
Je ferai hurler mon père, pleurer ma mère,
Autant cacher qui je suis, même si j’en suis fier